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EDF : un fauteuil et tant de prétendants...

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Le dossier des retraites fragilise le président, François Roussely.
publié le 17 janvier 2003 à 21h51

La scène se passe, mercredi, au siège de la Fondation EDF, où François Roussely venait de présenter ses voeux à la presse. Un photographe s'approche du patron d'EDF et lui demande de venir prendre la pose devant une série de photos du musée du Louvre. Discipliné, Roussely s'avance et tombe sur un cliché où on distingue plusieurs bustes de statues. «Ah non, pas celles-là, il n'y a que des têtes décapitées.» Comme si le président d'EDF y voyait une sorte de présage. Comme s'il avait déjà en tête que 2003 serait très probablement l'année de son débarquement.

Quelques minutes auparavant, quand on lui demandait s'il se sentait fragilisé par la victoire du non au référendum sur la réforme du régime des retraites des industries électriques et gazières, Roussely répondait avec aplomb : «Je ne me réveille pas le matin en me demandant si je suis fragilisé. J'ai un seul objectif : préparer l'entreprise à l'ouverture du marché de l'électricité le 1er janvier 2004.» Voilà pour le discours officiel.

«Pagaille». Il suffit de sonder un peu son entourage pour comprendre que le résultat de la consultation du 9 janvier et surtout la mise en difficulté de Denis Cohen, puissant patron de la Fédération énergie CGT et partenaire historique de la direction d'EDF, ont entamé un peu plus le crédit de Roussely, déjà affaibli par de mauvais résultats financiers. Officiellement, le gouvernement jure que son débarquement n'est pas d'actualité. «On ne va pas rajouter de la pagaille alors que l'entreprise tr