Varsovie, de notre correspondante.

Vivendi Universal se désengage peu à peu d'Europe centrale. Le groupe s'était déjà retiré de Hongrie, le voici à présent qui quitte la Pologne. Non sans casse financière. Vivendi Universal pourrait récupérer quelque 600 millions d'euros. C'est à peine plus du quart des quelque 2 milliards de dollars que le groupe a investis en Pologne.

Le 8 janvier, le groupe a signé à Paris une lettre d'intention avec la télévision privée polonaise Polsat pour la vente des 49 % qu'il détient dans la société Elektrim Telekomunikacja (ET). Selon une source proche de la télévision, «la lettre d'intention a toutes les chances d'aboutir à un succès». Les deux parties se sont d'ailleurs engagées à d'importantes pénalités financières en cas de non-respect des termes de l'accord. Mais Polsat est loin d'avoir bouclé le montage financier de l'opération. La transaction risque de prendre du temps et il sera sans doute nécessaire de prolonger la lettre d'intention, valable jusqu'à la mi-février.

Vivendi, de son côté, aimerait sortir au plus vite du bourbier polonais. Pour le groupe français, l'investissement dans ET est une suite de désillusions et de décisions hasardeuses. Lorsqu'il crée ET aux côtés du conglomérat Elektrim, il a un objectif: mettre la main sur PTC, le premier réseau de téléphonie mobile. L'investissement est réussi, mais le français se retrouve aux côtés de Deutsche Telekom dans le capital de PTC. Les relations s'enveniment. La présidente d'Elektrim, Ba