Rome de notre correspondant
Les Américains de General Motors (GM) sont en passe d'y perdre leur latin. Entre les quatre plans de sauvetage de Fiat Auto actuellement sur la table, le constructeur de Detroit a en effet de plus en plus de difficulté à démêler l'écheveau turinois. Après avoir déjà fortement dévalué son investissement dans Fiat (les 20 % du capital acquis au prix de 2,4 milliards de dollars en 1999 ne vaudraient plus, selon GM, que 220 millions) en raison de la situation désastreuse du groupe italien, la direction américaine a donc décidé de convoquer les responsables italiens pour tenter d'y voir plus clair.
Hier le président de Fiat, Paolo Fresco, accompagné de l'administrateur délégué du groupe Alessandro Barberis, ont ainsi débarqué à Detroit pour évoquer l'avenir. L'accord signé entre les deux groupes prévoit en effet qu'à partir de 2004, la famille Agnelli dispose d'une option de vente à GM des 80 % restants du capital de Fiat Auto.
«Rumors». Mais au vu des comptes déplorables de l'entreprise transalpine, General Motors ne montre plus beaucoup d'enthousiasme à acheter ce paquet d'actions. Avant de passer à l'acte, les Américains ne désespèrent pas de décrypter toutes les «rumors», selon l'expression du directeur financier de General Motors, qui circulent autour d'une éventuelle reprise de Fiat.
L'annonce par l'ancien patron d'Olivetti-Telecom Italia, Roberto Colaninno, de sa disponibilité à prendre la tête de Fiat a en effet ravivé les tensions. Jeudi, l'homme