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Le «davossien-alégrien» en six leçons

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Petit dictionnaire pour naviguer entre les deux forums.
publié le 22 janvier 2003 à 21h55

A Davos et Porto Alegre, les participants auront la même ambition : se pencher sur les problèmes de la planète. Mais certainement pas avec les mêmes mots. D'où la nécessité d'un (mini) dico bilingue «davossien-alégrien» pour les festivaliers qui voudraient éviter les impairs (pas la caricature).

Antimondialistes/ Altermondialistes

A Davos, ne pas oublier de qualifier les participants de Porto Alegre d'«antimondialistes». Un terme pratique, car il renvoie les «anti» dans le rôle de ceux qui disent non sans rien proposer de mieux. Dire par exemple : «La mondialisation est inéluctable. Vouloir l'arrêter relève de l'utopie.» (Jacques Chirac, au sommet de Gênes en 2001). A Porto Alegre, on dit plutôt qu'«un autre monde est possible» (slogan officiel). Autre monde, autres règles, autres priorités : voici les altermondialistes.

Confiance/Espoir

Deux sommets, un constat : la planète part en capilotade. A Davos, on pense que c'est par manque de «confiance» («bâtir la confiance» est le thème officiel du Forum). Car les gens se méfient à la fois des multinationales et des politiques. Dire : «Pour rétablir la confiance, il faut travailler sur la gouvernance globale» (voir ci-dessous). A Porto Alegre, mieux vaut évoquer l'espoir. Exemple : le Forum social «permet à de simples citoyens de recharger les batteries de l'espoir» (Candido Grzybowski, l'un des organisateurs).

Gouvernance/Démocratie

La planète Terre est mal gouvernée, le constat est partagé. A Davos, on aimerait mettre de l'huile dans