Davos envoyé spécial
Tout va pour le mieux. Klaus Schwab, le grand prêtre du World Economic Forum de Davos, a le sourire large. Accolade, longue poignée de main avec le patron d'un groupe pétrolier mondial qui vient tout juste d'arriver dans le grand hall du centre des congrès de Davos, le professeur Schwab jubile. Un peu plus loin, deux PDG américains attendent leur tour. Qu'importe le manque de protocole. Au WEF de Davos, c'est comme ça... Ce qui compte, c'est la dimension humaine. Informels, décontractés, les Davossiens restent inimitables. Certes, il manque encore la catégorie des poids lourds, comme le patron de Microsoft, ou ceux de l'industrie automobile ou pharmaceutique, mais le flot des «beautiful people» des affaires ne cesse de couler. «On se croirait à Cannes... Mais en moins coincé», ironise un organisateur. «Politiques, responsables d'entreprise, écrivains, intellectuels, religieux, artistes... il ne manquera personne», assure un autre.
Zones d'ombre. Tout va donc pour le mieux. Ou presque. Car, dans cette enceinte où se réunit depuis trente-trois ans le Gotha du monde des entreprises et autres politiciens, le doute est presque palpable. A l'instar des dernières années, le cru Davos 2003 a changé de ton et de couleur : on y parle démocratie, accès aux médicaments, technologies du futur pour tous, accroissement des inégalités, prise en compte des acteurs de la société civile ou encore perte de confiance envers les politiques.
Mais deux ou trois sujets en fait préo