Il aura fallu une semaine pour que le gouvernement se mobilise pour la défense de l'usine de Metaleurop Nord, abandonné par sa maison mère. Et maintenant, il y a urgence: hier soir, le comité d'entreprise de la fonderie a menacé de polluer la rivière voisine Deûle avec des produits toxiques si un dépôt de bilan rapide de la filiale de Metaleurop France n'était pas organisé. Hier, après Roselyne Bachelot sur Europe 1 (lire ci-contre), c'est Jean-Pierre Raffarin qui est monté au front : «Nous sommes face à un sujet pour lequel il y a des poursuites d'ordre national à engager.» «Dans le cas de Metaleurop, il faut faire en sorte que l'Europe, l'Etat interviennent. () Nous voulons respecter l'état de droit et ceux qui ne le respectent pas auront affaire à la République française», a ajouté le Premier ministre. Dimanche dernier, c'est Jean-Paul Delevoye, le ministre de la Fonction publique qui s'est le premier indigné des moyens employés par Metaleurop pour fermer sa filiale. Mardi, le ministre des Finances, Francis Mer, a dénoncé les méthodes «inacceptables et scandaleuses» de Metaleurop France, et le lendemain, François Fillon, ministre des Affaires sociales envisageait «des poursuites judiciaires» contre cette société. De son côté, Ernest-Antoine Seillière a rompu hier le silence-radio du patronat, dans un entretien archi-prudent accordé au site investir. fr : «Le Medef ne juge pas la stratégie d'une entreprise, a déclaré le patron des patrons. Ce n'est pas son rôle. Mais certa
Le gouvernement s'indigne.
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publié le 24 janvier 2003 à 21h57
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