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Air Lib: la déroute sans fin

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L'investisseur Imca tarde à s'engager, les pouvoirs publics sont divisés... Et les 3200 salariés restent dans l'incertitude.
publié le 25 janvier 2003 à 21h58

Visibilité nulle. Turbulences maximales. Alors que le gouvernement a annoncé pour la semaine prochaine l'épilogue du feuilleton Air Lib, la direction de la compagnie, l'éventuel nouvel actionnaire (le néerlandais Imca) et le gouvernement tentaient encore, vendredi, de trouver une porte de sortie, dans une journée à nouveau marquée par la tension et la confusion. Premier coup de semonce : l'annonce du départ immédiat de Jean-Charles Corbet. Vendredi matin, en comité d'entreprise, Jean-Charles Corbet informe les syndicats qu'il ne sera peut-être plus à la tête de l'entreprise le lendemain. «Il nous a dit : "Ce soir, je ne serai plus rien dans Air Lib"», affirme Jean-Christophe Bandler, délégué de la CFTC.

Selon la présentation qui a été faite aux syndicats par Corbet, les pouvoirs publics auraient proposé un texte d'accord exigeant, dès sa première clause, la démission de l'ensemble du comité exécutif de la compagnie ­ dont Corbet ­ et ce sans indemnités. Imca reprendrait la totalité d'Air Lib. Erik De Vlieger, patron d'Imca, présent aux côtés de Corbet, a confirmé cette version devant les salariés. Le Néerlandais, qui s'en était déjà pris violemment à l'action du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau lors d'une conférence de presse, se serait à nouveau ému des curieuses pratiques françaises dans ce dossier. «Il nous a dit qu'il n'avait jamais rien vu de tel, même dans les pays de l'Est, où il a été amené à travailler», témoigne un syndicaliste présent. Dans la f