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Libération

Corbet poussé vers la sortie

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Vendredi, le président de la compagnie aérienne a annoncé que son départ était imminent.
publié le 25 janvier 2003 à 21h58

Ejecté ? Jean-Charles Corbet, le président d'Air Lib, avait annoncé, la semaine dernière, un départ avant la fin de l'année. Il pourrait ne pas avoir le loisir d'attendre jusque-là. Vendredi, Corbet a annoncé son départ imminent, pour se conformer à la demande des représentants de Bercy... Et même si le ministère des Transports a tenu à se désolidariser de cette pression indélicate, la position de Corbet est aujourd'hui plus inconfortable que jamais. En dix-huit mois aux commandes d'Air Lib, il aura suscité espoirs et louanges, avant que son image ne pâtisse des malheurs de la compagnie.

C'est le 27 juillet 2001, à 18 heures, devant le tribunal de Créteil, que Corbet est choisi comme repreneur d'AOM-Air Liberté. Air Lib est sauvé de la liquidation. Dans la soirée, Jean-Claude Gayssot, alors ministre des Transports, hâte une déclaration, se félicitant d'une décision «permettant d'assurer un avenir à l'entreprise et de maintenir l'emploi de plus de 3 200 personnes». Les caméras se bousculent autour du commandant de bord à Air France, ex-baroudeur en Afrique, ex-syndicaliste à poigne du SNPL.

Dix-sept mois plus tard, il ne reste rien de ce bel enthousiasme. La compagnie a volé de drame en drame, sans jamais éloigner le spectre d'une liquidation. Le président d'Air Lib s'est brouillé avec une bonne partie de la presse, qu'il accuse d'avoir plombé la compagnie (il y a, sur les bureaux de la direction d'Air Lib, à Orly, d'épais classeur étiquetés «préjudices» remplis d'articles). Co