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Libération

Vivendi: soupçons sur l'équipe de J2M

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Messier et quatre proches font l'objet d'une plainte pour délit d'initiés.
publié le 25 janvier 2003 à 21h59

Y a-t-il eu délit d'initiés de l'équipe de Jean-Marie Messier à Vivendi Universal, fin 2001 ? C'est la conviction de l'Association des petits porteurs actifs (Appac), à l'origine de l'enquête sur les comptes de VU. Didier Cornardeau, le président de l'Appac, a déposé cette semaine une plainte sur ce sujet. Elle se base sur une note saisie lors de la perquisition effectuée au siège de Vivendi le 12 décembre, et dont fait état vendredi le Wall Street Journal. Celle-ci, rédigée par l'actuelle direction de VU, implique Jean-Marie Messier et ses proches : Guillaume Hannezo, l'ancien directeur financier, Catherine Gros, alors responsable des relations presse, Agnès Touraine, l'ancienne dirigeante du pôle édition, et Micheline Clerc, la secrétaire de Messier.

Impôts. Ces derniers ont en effet exercé des stock-options, fin décembre 2001, à un moment où l'action était au plus haut (vers 60 euros), boostée par l'achat du réseau américain de distribution de chaînes câblées USA Networks. Et juste avant la vente de titres détenus en autocontrôle par VU, ce qui a entraîné la dégringolade du cours. Les faits ne sont pas contestés par la plupart des intéressés. Mais pour Olivier Metzner, l'avocat de Messier, son client a commis tout le contraire d'un délit d'initié. J2M a simplement converti ses stock-options en actions, mais ne les a pas vendues dans la foulée. Il s'est même endetté, «la preuve qu'il croyait dans son entreprise». Idem pour Agnès Touraine, qui a indiqué hier n'avoir pas vend