Tous les intervenants de la formation professionnelle le disent : il faut aller vers la niche. Certes, les départs en retraite massifs à l'horizon 2006 exigent la qualification de gros bataillons dans certains secteurs comme l'enseignement, les métiers du bâtiment, la mécanique. Ces formations sont assurées, entre autres, par l'Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes), le Cnam (Centre national des arts et métiers), les Chambres de commerce et d'industrie. Mais l'évolution du marché ne s'arrête pas là. En parallèle, petites et grosses structures s'efforcent de répondre à des besoins plus ciblés. «Nous avons plusieurs filières où seule une dizaine de personnes sont formées par an, explique Gilbert Hivernat, directeur de l'Afpa. Elles naissent de besoins concrets du terrain.» Un exemple : à la demande de la Fédération française de tennis, l'Afpa a mis en place une formation «terre battue», de technicien de maintenance des cours.
A la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, on propose des stages de «publicité en étalage» pour concevoir des vitrines ou de «technicien en décoration de cuisine d'intérieur». «On fait très attention à ces micro-métiers liés à l'évolution de nos modes de vie, explique François-Xavier Cornu, directeur de l'enseignement. Il y a beaucoup de débouchés associés au boom du secteur des loisirs : la restauration, le bien-être, le jardinage.» Parmi les adhérents de la FFP (Fédération de la formation professionnelle), on trouve des s