Bruxelles, de notre correspondant.
La Belgique francophone s'indigne et tempête. Elle s'estime flouée par le numéro 1 mondial de l'acier, Arcelor, qui a annoncé, vendredi, la fermeture prochaine, en 2005 et 2006, des deux hauts-fourneaux de Cockerill-Sambre, à Liège (Wallonie). Même si l'activité «laminage à froid» va se poursuivre, cette décision laissera sur le carreau 1 700 salariés sur les 5 800 employés du site. Et ce dans une région déjà fortement touchée par le chômage. Le coup est d'autant plus rude que les pertes d'emploi ne s'arrêteront pas là, puisqu'un plan de modernisation, déjà décidé, prévoit le départ d'environ 1 400 personnes avant la fin de l'année (2 000 en tout pour la Belgique)...
La mesure touche également la France et l'Allemagne. Le haut-fourneau de Brême (Allemagne) sera le premier concerné, en 2004. Celui d'Eisenhüttenstadt (Allemagne) suivra vers 2005-2006. A Florange, en Moselle, deux hauts-fourneaux fermeront en 2009, puis 2010. Quelque 1 550 salariés travaillent actuellement dans l'activité «phase à chaud» (concernée par les fermetures) de Florange, sur un total de près de 4 000 salariés sur le site.
C'est en Belgique que l'émotion est la plus vive. Ce week-end, les médias ont évoqué un «vendredi noir». «La colère des Wallons n'a pas fait fléchir Arcelor», titrait ainsi en une, samedi, la Libre Belgique avec, à l'appui, une photo de la petite centaine de manifestants ayant fait le déplacement devant le siège d'Arcelor, à Luxembourg. Les commentateu