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Libération

Multiplication des plans sociaux en France

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publié le 27 janvier 2003 à 22h00

En quelques semaines, les annonces de fermetures de sites se sont multipliées. Vendredi, Arcelor annonçait celle, d'ici à 2010, de plusieurs hauts fourneaux en Europe, dont celui de Florange (Moselle). Le même jour, à Angers, des heurts opposaient des policiers et d'anciens salariés de l'usine de cartes électroniques ACT Manufacturing, dont les 660 employés ont été licenciés fin décembre. Et la direction de Metaleurop Nord à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais), qui compte 830 salariés, annonçait le dépôt de bilan pour lundi au tribunal. La veille au soir, l'usine Daewoo-Orion de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), en dépôt de bilan depuis le 9 janvier, était détruite par un incendie d'origine indéterminée, anéantissant les derniers espoirs d'une poursuite d'activité pour les 550 salariés. Ces fermetures, effectives ou annoncées, dans des bassins d'emploi souvent durement touchés par le chômage, ont provoqué des réactions de colère chez les salariés, les conduisant parfois à des actions désespérées pour se faire entendre. Avant que leur usine ne parte en fumée, les salariés de Daewoo avaient ainsi menacé de déverser des produits chimiques dans une rivière, et certains salariés d'ACT avaient occupé un site de l'usine Bull voisine et détruit une partie de ses stocks. La CFDT d'Air Lib a appelé les salariés à se tenir prêts à des «actions sauvages» en cas de mauvaise nouvelle. A chaque annonce de fermeture ou de licenciements, élus locaux et opposition en ont appelé au gouverne