«Devenez psycho-relaxologue», «coach en développement personnel», «kinésiologue», «praticien en rebirth»... Un bref survol des pages annonces du mensuel Psychologies magazine suffit à apprécier l'ampleur du phénomène. Il existe dans le domaine paramédical des dizaines de métiers, insoupçonnés du néophyte. Et des centaines d'organismes prêts à faire de vous un pro de n'importe quelle thérapie. «C'est un secteur en plein boom. De plus en plus de structures se spécialisent dans ces formations», constate Marie-Christine Soroko, directrice de la Fédération de la formation professionnelle. «Ce type d'offres s'est beaucoup développé ces dernières années», confirme Nathalie Bourdon, responsable des annonces «Mieux vivre» à Psychologie magazine. «Il y a un foisonnement d'organismes, nous sommes obligés de trier pour éliminer ceux qui ne sont pas sérieux.»
A cette profusion de formations correspond une multiplication des nouvelles «techniques» thérapeutiques. L'Association européenne de psychothérapie (EAP) en reconnaît une trentaine. Il en existe, non reconnues, près de 200.
Mais qui, exactement, souhaite devenir thérapeute en «hypnose ériksonienne», en «programmation neuro linguistique» (PNL) ou en «sophrologie» ? Tout le monde, assure Eric Pigani, journaliste à Psychologie magazine, spécialisé dans les questions de formation. «La plupart de ces organismes n'ont pas de mal à remplir leurs stages, poursuit-il. Ils s'adressent à tous ceux qui veulent "changer de vie", ce qui est un disc