L'Internet a subi une grosse secousse, mais a tenu bon. Le virus Slammer a submergé le réseau samedi, provoquant pas mal de dégâts pendant quelques heures : la Corée du Sud quasi déconnectée, des ralentissements du Web partout dans le monde et 13 000 distributeurs de billets en rade aux Etats-Unis. Hier, l'origine de la bestiole, repérée aux Etats-Unis vers 0 h 30 samedi matin, heure de la côte Est, était toujours inconnue.
Clone. Impressionnant par son ampleur, le scénario est pourtant classique. Classique, le mode d'infection du virus, puisqu'il s'appuie sur une faille de sécurité d'un logiciel de Microsoft, SQL Server 2000. Classique aussi, la façon dont Slammer («le frappeur») se propage : une fois niché sur un ordinateur, il tente de se cloner sur d'autres machines, via les réseaux. Et même si Slammer ne provoque aucun dégât direct (destruction de données, par exemple), il engorge les tuyaux en rebondissant ainsi. Et certains ordinateurs, ployant sous la charge, peuvent tomber en carafe. C'est ce qui a provoqué l'effondrement des machines de KT, le principal fournisseur d'accès de Corée du Sud. Résultat ? Des centaines de milliers d'internautes coréens privés de Web et d'e-mails. Même conséquence pour la Bank of America. Certains ordinateurs essentiels ayant été touchés, l'entreprise a dû couper ses distributeurs de billets pendant quelques heures samedi.
En France, les dégâts ont été apparemment mineurs. C'est ce qu'on peut en déduire du peu d'empressement à réagir des v