Mercredi, Etat, patronat et syndicats ont entamé un nouveau cycle de négociations visant à faciliter l'accès à la formation professionnelle. Le temps presse. Les départs massifs en retraite prévus à l'horizon 2006 font planer la menace d'une importante pénurie de qualifications, notamment dans les secteurs du bâtiment, de la mécanique, de l'enseignement et de la santé. En théorie, la formation professionnelle est un droit ouvert à tous. Mais en pratique, les chiffres soulignent de vraies inégalités. Ainsi, en 1999, 35 % des salariés ont bénéficié d'une formation, quand seulement 17,3 % des chômeurs en ont suivi une. Parmi les catégories de salariés, les écarts sont frappants. Un cadre sur deux a été formé en 1999, contre un ouvrier non qualifié sur huit. «Le problème est politique, explique Gilbert Hivernat, directeur de l'Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes). Tant qu'on ne développera pas les financements, il y aura des inégalités dans l'accès à la formation et de lourds déficits de main-d'oeuvre dans certains secteurs.» En octobre 2001, un premier cycle de discussions entre partenaires sociaux avait débouché sur un constat de désaccord. Le Medef souhaite remplacer l'obligation légale de financement pesant sur les entreprises par une obligation conventionnelle, c'est-à-dire soumise à la négociation. La CFTC et la CGT y sont fermement opposées. La CGT voudrait la mise en place d'une véritable «Sécurité sociale professionnelle», pour que chaque sal
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