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Libération

Vains ministres à Porto Alegre

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Propos des plus convenus de Ferry, Ameline ou Saïfi.
publié le 27 janvier 2003 à 22h00

Porto Alegre, envoyé spécial.

L'équilibre sur le fil n'est jamais loin de l'équilibrisme casse-gueule. Entre Davos et Porto Alegre, Jacques Chirac avait pourtant choisi. «Il penche pour le Sud», estime un diplomate. Mais le coeur de son gouvernement bat plutôt de l'autre côté du pôle de la mondialisation : vers le Forum économique mondial. «Un tropisme davossien, pas très intelligent», dit-on à l'Elysée. Six ministres y étaient annoncés. Mais Chirac, qui a dépêché un conseiller diplomatique, Jérôme Bonnafont, «a tapé du poing sur la table», confie Serge Lepeltier, secrétaire général adjoint de l'UMP. Du coup, Dominique de Villepin (Affaires étrangères), Michèle Alliot-Marie (Défense) et Renaud Dutreil (PME) se sont découvert un agenda chargé les privant de neige suisse. Et Luc Ferry (Education) ou Nicole Ameline (Parité) ont été priés de sortir les tenues en lin pour venir épauler Tokia Saïfi (Développement durable).

Envolées. Joyeux couac ? «Je n'ai toujours pas compris qu'on décide d'envoyer des ministres ici au dernier moment, dit Lepeltier. Un problème de communication, sans doute.» «Un gouvernement n'est pas toujours piloté avec des instruments de haute précision», répond Ferry.

Envoyés spéciaux et dépêchés d'urgence du gouvernement Raffarin ont donc convoqué la presse au 22e étage de l'hôtel Sheraton, avec piscine et vue sur la ville. Jacques Chirac, qui, à l'automne, avait assuré que «les questions scolaires se traitent sur le terrain, pas dans les salons», appréciera sa