Mauvais. En décembre 2002, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 17 700, soit 0,8 %, pour atteindre 2 306 800. Ce qui pousse le taux de chômage, au sens du BIT, à 9,1 %. C'est la plus forte hausse du chômage en France depuis plusieurs mois. Le bilan de l'année 2002 est piètre : la France compte 100 000 demandeurs d'emploi de plus qu'en décembre 2001, soit une progression de 4,8 %, selon des chiffres du ministère du Travail publiés hier soir.
Des chiffres à prendre avec circonspection. Comme d'habitude depuis plusieurs mois, le nombre de radiation des listes est en forte hausse (+37% sur un an), les dispenses de recherche (qui concernent les chômeurs âgés) ont quasiment doublé. Dans le même temps, les reprises d'emploi ont, elles, baissé de 7,6 %, ainsi que les entrées en stage (21 %). Malgré des annonces récentes, ce ne sont pas les plans sociaux (lire ci-contre) qui génèrent la remontée du chômage : les entrées pour raisons économiques reculent tant sur le mois (-10,2 %) que sur l'année (-16,9 %). Mais les «licenciements de tous les jours» (hors plans sociaux) font un bond de 14,3 % sur un an, ainsi que les fins de contrat à durée déterminée (+8,3%) et fin de mission d'intérim. La précarité est donc de retour.
On retrouve aussi l'exclusion du marché du travail des jeunes (+6,2 % de demandeurs d'emploi de moins de 25 ans sur un an)... et des vieux, puisque le chômage des plus de 50 ans a crû de 2,7 %.
Les perspectives de l'année 2003 ne sont pas meilleures : l'Insee pr