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Libération

Air Lib cloué au sol, sauf si..

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A 1 heure, aucun accord n'avait été trouvé avec le néerlandais Imca.
publié le 6 février 2003 à 22h08

A 1 heure du matin, aujourd'hui, soit une heure après l'expiration de sa licence d'exploitation, Air Lib était virtuellement morte. Interdite de vol. Mais il est dit que cet interminable feuilleton connaîtra un dénouement conforme à ce qu'il a toujours été : incertain, insoutenable pour les salariés et jamais avare de rebondissements. Car, à 1 heure, Gilles de Robien, le ministre des Transports, qui a repoussé de vingt-quatre heures un voyage en Inde, était encore au ministère. Tout comme des dirigeants d'Imca arrivés à la hâte d'Amsterdam deux heures plus tôt en jet privé. Les dirigeants d'Air Lib étaient eux branchés en permanence au téléphone avec le ministère. Pendant ce temps, deux vols d'Air Lib ayant reçu une autorisation spéciale de la direction générale de l'aviation civile décollaient de la Martinique et de la Guadeloupe vers Paris.

Par incroyable, les discussions continuaient donc... Théoriquement pourtant, Air Lib et Imca avaient jusqu'à minuit pour signer enfin un accord, condition sine qua non de la reconduction de la licence d'exploitation de la compagnie. Sur le principe, le protocole prévoyant le plan de relance de la compagnie et le remboursement de ses dettes publiques avait été accepté par Imca, Air Lib et le gouvernement. Mais le groupe néerlandais avait aussitôt affirmé qu'il ne le signerait que si Airbus lui offrait des prix attractifs pour l'achat de vingt-neuf A319. Hier, dans la journée, Erik de Vlieger, le patron d'Imca, avait envoyé à un ultimatum