Les marchés financiers dégringolent, les traders dépriment, les salles de marché des grandes banques perdent énormément d'argent mais BNP Paribas s'en sort plutôt bien. Hier, l'établissement présidé par Michel Pébereau annonçait les résultats de 2002 : ils sont en baisse de 18%. Mais grâce à l'activité banque de détail grosso modo, les services aux clients particuliers la BNP réussit à réaliser un bénéfice impressionnant: 3,3 milliards d'euros. Ce qui devrait être l'un des plus forts résultats pour un groupe français.
Fort de cette bonne résistance aux aléas boursiers, Michel Pébereau a pu faire un numéro sur le thème: «Je me porte très bien tout seul et je n'ai pas besoin de fusionner avec une autre banque.» «BNP Paribas est, dans la banque de détail en France, un groupe puissant qui a de formidables capacités de développement», a résumé le PDG.
«Exclu.» Tout le monde pense naturellement au Crédit Lyonnais, dont la BNP possède 17%, mais qui fait l'objet d'une offre de rachat du Crédit agricole. Mais il y a aussi la Société générale que beaucoup d'analystes financiers voyaient passer sous la coupe de Pébereau. Sur ce dossier, le PDG de BNP Paribas a été très clair : «Certains spéculent sur un rapprochement entre les deux banques. C'est totalement exclu.» Raison invoquée: «La Société générale est une superbe entreprise, très bien gérée, mais le poids du passé rend les cultures des deux groupes incompatibles.» Allusion au combat qui a opposé les établissements en 1999 pour l