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Libération

Sept dates butoirs en quatre mois

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Le gouvernement a multiplié les échéances. Au risque du ridicule.
publié le 6 février 2003 à 22h08

«Date butoir», «sursis», «dernière chance», voire «date butoir ultime». Depuis juillet, le duo Bussereau-Robien a multiplié les échéances pour pousser Air Lib, puis Imca, à avancer leurs pions. Ces derniers mois, nous avons recensé sept dates plus «butoirs» les unes que les autres, qui ont rythmé les aventures de la compagnie aérienne. Jusqu'à celle d'hier, minuit. Mémento à lire en se mettant à la place des 3 200 salariés de l'entreprise.

9 novembre 2002. Pour Air Lib, la pression monte dès juillet 2002. Le gouvernement Raffarin s'est installé, Jean-Claude Gayssot, ministre des Transports indulgent pour Air Lib, a sauté. Air Lib ne paie plus aucune charge depuis avril et doit 30,5 millions d'euros à l'Etat, en remboursement d'un prêt accordé par Gayssot. Corbet, son PDG, rencontre le tandem Bussereau-Robien, respectivement secrétaire d'Etat et ministre des Transports. Dans une ambiance glaciale, il se voit expliquer les nouvelles règles du jeu : Air Lib, désormais, va devoir payer. Seule fleur consentie : le remboursement du «prêt Gayssot», exigible le 9 juillet, est repoussé au 9 novembre, qui est aussi la date d'expiration de la licence autorisant Air Lib à voler. Le gouvernement consentira à en différer le remboursement s'il y à un plan de restructuration sérieux et un investisseur. C'est la date butoir n° 1. Arrive le 9 novembre et... sur la foi des bruits concernant un investisseur, le gouvernement n'abat pas le couperet. Le prêt est repoussé de deux mois. La licence d'