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Libération

Les trois irréductibles d'Air Lib

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Corbet et sa garde rapprochée veulent encore croire à un miracle.
publié le 8 février 2003 à 22h10

Un investisseur évaporé, un droit de voler retiré, des cellules de reclassement en train de se monter pour les salariés (1). Que reste-t-il d'Air Lib ? Rien ou presque, sinon trois increvables : Jean-Charles Corbet, le PDG, son porte-parole Pascal Perri, ex-journaliste dévolu à la communication, et Yves Léonzi, l'avocat de la compagnie. Corbet et sa garde rapprochée. Vendredi, dans le bureau de Léonzi, les trois se sont efforcés, une nouvelle fois, de ressusciter les espoirs les plus improbables. Une suite d'Air Lib ? Ce pourrait être «avec Imca», disait Perri. «Ou ce sera avec d'autres investisseurs et l'Etat rétablira la licence d'Air lib», ajoutait Corbet. «Nous avons une semaine», concluait Léonzi. Et les journalistes d'écarquiller les yeux.

Ténacité. On peut tout reprocher à la direction d'Air Lib. Ses erreurs, ses incohérences, son manque de diplomatie, ses manipulations. Son échec. Mais, on est contraint de lui reconnaître sa ténacité hors norme, viscérale, hallucinée, qui s'est nourrie pendant un an et demi de l'adversité. Récemment, un syndicaliste résumait : «Beaucoup de dirigeants auraient renoncé à leur place... Et tous auraient eu raison de le faire.» Durant les premiers mois d'exercice de la compagnie, Corbet a réussi à faire le vide autour de lui. Jean Immediato, conseiller et ami de longue date du temps des combats syndicaux à Air France, et François Bachelet, éphémère directeur général, sont partis, «affolés», dit-on, par les errances stratégiques de la compa