«Ni partir, ni mourir, on veut rester des Pechiney.» Samedi, la petite ville de Tarascon-sur-Ariège (Ariège) s'est mobilisée contre les projets du groupe Pechiney (aluminium et emballage) qui menacent 268 emplois dans la région. Le matin, les premiers manifestants ont établi un barrage filtrant sur la route des vacances menant à Andorre. Plus tard, ils étaient 2 000 à 3 000 à défiler dans les rues de la ville.
Accélération. Fin janvier, après Metaleurop, Arcelor et Daewoo, Pechiney a annoncé qu'il accélérait ses restructurations, envisageant de fermer plusieurs sites en France en 2003 (lire Libération du 4 février). L'Ariège est particulièrement touchée avec la fermeture d'ici à l'été de l'usine d'aluminium d'Auzat (218 em plois) et la suppression de 50 emplois dans celle de Sabart.
Pechiney justifie son plan de restructuration qui doit entraîner la suppression de 600 emplois sur l'ensemble de la France par la baisse conjuguée du dollar et des prix de l'aluminium en 2002. Une stratégie contestée par les habitants, employés, élus qui manifestaient samedi à Tarascon. Contre la fermeture, l'intersyndicale des deux sites pyrénéens oppose un plan de modernisation. Ils ont le projet de créer un groupe de travail avec experts, syndicalistes et élus.
Plan de sauvetage. Ces derniers sont déjà du côté des salariés. Vendredi, le conseil général a voté à l'unanimité un plan de sauvetage d'Auzat, qui prévoit une modernisation de l'usine. Cela suppose que Pechiney accepte d'y consacrer 1