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Libération

Air Lib : lacrymos et barrages à Orly

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Grosses manifestations des salariés à Paris et en province.
publié le 11 février 2003 à 22h11

Des manifestations à Nice, Toulouse, Paris. Des lacrymogènes contre la colère des salariés. Les accès à Orly bloqués, des bouchons monstres : le gouvernement n'en a pas terminé avec les salariés d'Air Lib. Hier, malgré la confirmation par le Conseil d'Etat du retrait de la licence d'exploitation de la compagnie, les salariés ont montré que leur détermination à refuser la fin de l'activité d'Air Lib était intacte. A Orly, ils étaient 1 500 à partir du siège de l'entreprise en fin de matinée, pour la plus grosse manifestation depuis que les avions de la compagnie sont cloués au sol.

«Air Lib, c'est ma seconde famille, dit Véronique, hôtesse de l'air de 41 ans, 15 ans de boîte. Nous sommes la deuxième compagnie française, on ne peut pas disparaître comme ça !» Partis du siège d'Air Lib vers un terminal d'Air France, les salariés se retrouvent, comme samedi, confrontés à un cordon de CRS dans un hall de l'aéroport. Si la confrontation est moins violente que ce week-end, la manif est dispersée à coups de gaz lacrymogène, provoquant dans les halls de l'aérogare des mouvements de foule, des larmes et de l'indignation. «C'est inadmissible, clame Stéphanie, 26 ans, comptable. Les pouvoirs publics n'ont rien trouvé d'autre que de nous envoyer comme interlocuteurs les CRS. Depuis quatre mois, ils sont contre Air Lib, alors ça ne m'étonne pas. Mais on ne lâchera rien.»

Maraboutage. Le cortège bifurque vers la nationale 7, bloquant les accès à l'aéroport et provoquant un bouchon énorme der