Des panneaux d'affichage, des pages entières de prospectus, des spots publicitaires matraqués: le DVD et son lecteur ont envahi les rayons télé-vidéo-son des magasins jusqu'à éclipser le magnétoscope et les cassettes VHS d'un autre âge. Presque un autre siècle. La semaine dernière, le Syndicat de l'édition vidéo (SEV) a rendu les chiffres de 2002. Pour la première fois depuis sa mise en vente grand public en 1998, le DVD dépasse la cassette vidéo. La fine galette de douze centimètres a connu une croissance de 60 % de ses ventes, atteignant 49,2 millions d'unités vendues contre seulement 32,7 millions de VHS, qui, elle, chutait de 27 %.
«Pour la qualité du son et de l'image, son offre de plus en plus large et intéressante grâce aux "bonus" des réalisateurs, le DVD a remporté l'adhésion du consommateur», s'enthousiasme Jean-Yves Mirski, délégué général du SEV. Le DVD permettrait une séance de rattrapage à domicile au téléspectateur cinéphile, les commentaires et mâchouillages de pop-corn du voisin en moins. Et l'engouement ne devrait pas s'arrêter là, selon Jean-Yves Mirski : «Le nombre de lecteurs vendus a doublé pour atteindre 5,6 millions en 2002. Soit un nombre supérieur à ce qui était réalisé depuis quatre ans. Mais seulement neuf millions de foyers français sont équipés (23 %), ce qui laisse encore une large proportion de la population à conquérir. Notre consommation rapportée aux 80 millions de DVD vendus en Grande-Bretagne montre que nous sommes encore loin d'être de gr