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Libération

Le grand écart de Thierry Breton

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Le nouveau PDG est parvenu à rassurer les marchés.
publié le 15 février 2003 à 22h17

Thierry Breton ou l'art de concilier les contraires. Depuis qu'il est arrivé à la tête de France Télécom, début octobre 2002, l'homme s'est donné pour mission de retrouver la confiance des marchés en rétablissant les équilibres financiers de l'opérateur. Mais en évitant dans le même temps les mesures brutales comme les réductions drastiques d'effectifs et la vente à l'encan de filiales. Officiellement, France Télécom veut diminuer sa masse salariale seulement en jouant sur les départs «naturels» et «volontaires» ainsi que sur les préretraites (lire ci-contre).

Emprunts. Le plan, baptisé «Programme Top», pourra-t-il être tenu ? Du côté financier, Breton a bien commencé, en profitant de sa bonne réputation gagnée comme PDG de Thomson Multimédia. L'action France Télécom a retrouvé des niveaux moins abyssaux. Après avoir touché un plus bas à 6,75 euros peu après la démission de Michel Bon, l'ancien PDG, elle cotait vendredi soir 23,70 euros. Une remontée à relativiser néanmoins. Le titre est toujours en dessous de son cours d'introduction de 1997 (27,75 euros). Surtout, Breton a réussi à résoudre la crise de liquidité qui menaçait pour 2003, sans piocher dans l'aide de 9 milliards d'euros que l'Etat avait mise à sa disposition. Le groupe a étalé sa dette dans le temps, en empruntant à long terme pour rembourser les prêts qui arrivaient à échéance les prochains mois. Et qui menaçaient de placer le groupe en cessation de paiement. La manière de faire est tout ce qu'il y a de plus c