Menu
Libération

Air Lib disparaî tavec ses 3 200 emplois.

Article réservé aux abonnés
La liquidation de la compagnie française a été prononcée hier.
publié le 18 février 2003 à 22h21

Sans surprise, le tribunal de commerce de Créteil a prononcé, hier soir, la liquidation d'Air Lib. Il n'y a pas eu de nouvel investisseur de la dernière chance, ni de rebondissement de dernière minute. Une semaine après avoir déposé son bilan, la deuxième compagnie aérienne française disparaît. Ses 3 200 sa lariés se retrouvent sans emploi, avec quelques espoirs seulement d'être réembauchés.

Huées. Jusqu'au dernier moment, les employés d'Air Lib ont espéré une solution positive, pensant possible un nouveau délai accordé à la compagnie. «Apparemment, il y a quelques pistes», confiait Gilles Nicoli, le délégué CFDT, dans la matinée. Le syndicaliste portait ses espoirs sur la possibilité de mettre en place un plan de redressement de l'entreprise avec une période d'observation. Mais, après avoir entendu les dirigeants de l'entreprise, les représentants du personnel et leurs conseils respectifs, le tribunal a finalement décidé de suivre les réquisitions du parquet, qui demandait une liquidation. Il a nommé deux mandataires liquidateurs, Me Gilles Pellegrini et Me Pierre Segui, et un juge commissaire, Moctar Gueye, pour vendre les actifs d'Air Lib.

La centaine de salariés d'Air Lib, présents devant le tribunal de commerce, ont accueilli cette nouvelle par des huées, en s'en prenant directement au gouvernement. «Etat assassin, bande d'incompétents, vo yous !», criaient certains. «Je n'ai plus envie de voter», lâchait Pascal, un salarié âgé d'une quarantaine d'années, après avoir brû