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Libération

L'argument fallacieux de l'électricité

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Pechiney s'estime étranglé par le coût de l'énergie.
publié le 20 février 2003 à 22h25

C'est aussi la faute de la facture d'électricité. Un des arguments mis en avant par Pechiney pour expliquer la fermeture de l'usine d'Auzat tient au renchérissement du coût de l'électricité. «Dans notre industrie, le coût de l'énergie représente 30 à 40 % de nos coûts de production», explique le porte-parole du groupe. Pechiney bénéficiait pour ses usines des Pyrénées de contrats de fourniture d'électricité signés avec EDF, qui devaient être renégociés en 2004. A des tarifs avantageux et que EDF n'aurait pas voulu renouveler dans les mêmes conditions. Pechiney précise que ce n'est pas la seule raison de la fermeture. Que l'usine est trop vieille, peu productive et surtout très éloignée de la mer et de ses nouveaux marchés (Asie, Afrique du Sud). Mais le géant de l'aluminium ne peut s'empêcher de tacler en douce EDF : «Depuis la libéralisation du marché de l'énergie pour les gros clients, EDF a changé de pratique, glisse-t-on au siège. On est sorti de la logique de politique industrielle qui faisait qu'on pouvait avoir des intérêts croisés. Maintenant, nous sommes un client pour eux, rien de plus. Ils sont devenus un de nos prestataires, comme les autres.»

Culot. Officiellement, l'électricien public s'est refusé à tout commentaire. Dans l'entreprise, on s'offusque cependant du culot de l'industriel. «Ils nous ont toujours fait le chantage à la délocalisation, si on ne leur faisait pas de cadeau sur le prix du kilowatt, raconte un cadre dirigeant. Ils ont toujours payé l'énergi