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Libération

Pacte de stabilité : prières d'assouplir

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En coulisse, les Quinze discutent d'aménagements budgétaires.
publié le 20 février 2003 à 22h25

à Bruxelles

Faut-il assouplir le Pacte de stabilité, ce carcan budgétaire ? Le débat, quatre ans après l'entrée en vigueur de l'euro, devient récurrent en Europe. Surtout depuis que le ralentissement de la croissance a fait plonger les comptes publics vers la ligne rouge des 3 % de déficit, voire au-delà. Il a rebondi ces dernières semaines avec la probabilité de plus en plus grande d'une guerre en Irak, qui risque de dégrader davantage une conjoncture déjà morose. «Il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'il faille de la flexibilité dans le Pacte de stabilité et de croissance en cas d'événements exceptionnels que les pays membres ne peuvent pas maîtriser», a ainsi affirmé, vendredi, le ministre de l'Economie allemand, Wolfgang Clement.

«Arrêter ce débat.» En fait, ce sont surtout les «mauvais élèves» de la zone euro qui ont lancé ce débat, France et Allemagne en tête. La majorité des pays de l'Euroland, celle des petits Etats «vertueux», mais aussi la Commission et la Banque centrale européenne (BCE), ne l'entendent pas de cette oreille : «Il faut arrêter ce débat», a averti, mardi, Pedro Solbes, le commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires, à l'issue d'un Conseil des ministres des Finances. «Il y a assez de flexibilité dans le pacte» pour faire face aux aléas de la conjoncture, a-t-il martelé. «Ne changez pas les règles du jeu alors qu'il vient juste de commencer», a mis en garde, de son côté, Wim Duisenberg, le président de la BCE, lors d'une audition,