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Libération

De nouveaux OGM indésirables en Europe

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Une majorité des Quinze réticente à la levée du moratoire.
publié le 21 février 2003 à 22h28

La valse de l'offensive OGM marquerait-elle une pause ? Une majorité des Quinze ont réaffirmé hier leur réticence à la levée rapide du moratoire anti-OGM imposé depuis 1998. Aucune autorisation pour de nouveaux OGM ne devrait donc se faire avant un an. C'est-à-dire pas avant «l'entrée en vigueur des réglementations sur la traçabilité et l'étiquetage des OGM décidée en décembre 2002», a assuré Renate Künast, ministre de l'Agriculture allemande, à l'occasion d'une réunion hier à Bruxelles avec ses homologues européens.

Forcing. Mais dans le même temps, la Commission s'impatiente. «Je crois vraiment qu'il est maintenant temps d'avancer», a martelé David Byrne, commissaire européen à la Santé et à la Protection du consommateur. Reste que la question, essentielle, de la contamination des semences traditionnelles ou bio par les OGM n'est toujours pas réglée. Et pour les environnementalistes, malgré les réticences de 70 % des Européens face à la «Frankenstein food», les firmes de biotechnologies multiplient les forcings. «Pas moins de dix demandes d'autorisation viennent d'être déposées en Espagne, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne», s'alarment les Amis de la Terre.

De leur côté, les Etats-Unis auraient renoncé à porter le différend devant l'OMC. «La décision a été prise à un haut niveau du gouvernement», a dit hier Peter Kurz, ministre conseiller américain pour les Affaires agricoles. Pourquoi ? Parce que les Etats-Unis n'ont «pas besoin de nouveaux points de frictions commerciaux»