Montpellier, correspondance.
C'est un bel aéroport, moderne, inauguré en 2000, qui peut accueillir 800 000 passagers par an, et brancarder 35 000 handicapés. Plein de Pâques au rosaire, c'est-à-dire les six mois de l'année où les pèlerins affluent à Lourdes. Désert depuis le 5 février. Ce jour-là, le MD83 d'Air Lib, immobilisé sur la piste, roues et réacteurs protégés par un plastique bleu, est devenu un souvenir, celui des deux rotations quotidiennes que la compagnie assurait entre Tarbes et Paris... et aussi un cauchemar. «De toutes les villes françaises desservies par Air Lib, nous sommes la seule à ne pas avoir de compagnie prête à lui succéder. Et pourtant, en à peine un an, nous avons prouvé qu'il y a ici un marché pour une ligne régulière avec 12 000 passagers transportés par mois», dit Camille Denagiscarde, directeur général de la chambre de commerce et d'industrie locale.
Seulement, voilà. Contactée, Easy Jet a fait comprendre aux Bigourdans qu'ils n'étaient pas prioritaires sur les créneaux convoités par la compagnie «low cost». Le transporteur toulousain Aéris est intéressé, mais n'est pas sûr d'emporter un morceau des dépouilles. Au Sud, Air Littoral voudrait bien, mais n'a pas forcément les bons avions. Rassurée sur la concurrence, Air France mégote. Pour ne pas isoler les montagnards, la compagnie nationale a bien consenti un geste. Elle a ajouté une fréquence. A Pau, à 40 km de là.
Poisse. En mettant en 2001 un terme à 25 ans de gestion communale communiste, les