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La valse des métiers

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Chez France Télécom, plus d'un salarié sur deux a changé de poste en sept ans. Entre la maison mère et ses filiales, l'opérateur public impose une mobilité grandissante à son personnel. Reportage à Rennes.
publié le 24 février 2003 à 22h36

Rennes, envoyée spéciale.

Interdit d'entrer. La plate-forme d'appels d'Orange, près du parc Oberthur, dans le centre de Rennes, est fermée aux visites. Interdit de sortir aussi. Pascale Quintel-Gloaquen, vingt ans de maison chez France Télecom, est autorisée in extremis à recevoir la journaliste, mais quelques minutes seulement et sur le trottoir. Il pleut sur Rennes. Pascale fait du démarchage «proactif». Elle appelle les clients d'Orange, filiale de France Télécom, pour leur placer un forfait plus étendu ou de nouveaux services. Lorsqu'un client résilie son contrat, elle cherche à comprendre et tente surtout de le retenir. Pascale souhaite quitter la plateforme. Elle veut bien rester «conseillère client», mais chez Wanadoo ­ autre filiale France Télécom ­, à Lanester, dans le Morbihan, pour se poser dans sa région d'origine. A 45 ans, et après des années de tribulations chez l'opérateur, elle égrène ses mutations comme le parcours naturel d'un fonctionnaire France Télécom, bon petit soldat. Débuts au secrétariat des assistantes sociales, département des ressources humaines, à Paris. Puis virage en agence, toujours à Paris, à faire de l'«accueil clients». Ensuite, elle passe dans une agence pour les clients professionnels. Puis elle file à Neuilly (Hauts-de-Seine), détachée pendant un an pour aider à constituer le fichier clients de l'opérateur public. Avant d'être parachutée à Rennes il y a cinq ans, sur la plate-forme Orange.

Rentrer à la maison mère

Pascale n'est pas une ex