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Libération

Vaste marchandage autour de Fiat et EDF

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Les déboires de la firme de Turin relancent les tractations.
publié le 25 février 2003 à 22h37

Rome de notre correspondant

Au commencement était la crise de la branche automobile de Fiat. Puis, dans le désordre, la renégociation des rapports franco-italiens sur les marchés des transports, de l'énergie et même des tunnels alpins. La dégringolade du groupe turinois a, en effet, récemment provoqué une accélération des contacts entre Rome et Paris pour mettre à plat toute une série de dossiers principalement industriels bloqués depuis des mois. Et, en particulier, celui concernant la présence d'EDF dans la péninsule.

Prêt. «Sur toute une série de questions, la situation était au point mort, explique un spécialiste des rapports entre les deux pays. Mais les ennuis de Fiat, et la mise en vente de plusieurs de ses activités ont permis de relancer le mouvement.» En fin de semaine dernière, Corrado Passera, l'administrateur délégué d'IntesaBci qui, avec un consortium d'autres banques, a prêté plusieurs milliards d'euros à Fiat, a d'ailleurs clairement indiqué : «L'automobile reste un élément essentiel du groupe Fiat. Il est donc juste que des activités moins stratégiques puissent devenir des sources de financement.» Il s'agirait notamment, selon ce schéma, de céder la société financière Fidis, les assurances Toro ou encore Fiat Avio. Pour cette dernière, les Français de la Snecma, sans doute alliés aux Italiens de Finmeccanica, sont sur les rangs.

Mais la grande question concerne l'énergie et en particulier EDF. Depuis l'été 2001, l'entreprise publique détient en effet 18 % du ca