Ni passion ni frisson à l'assemblée générale de France Télécom, hier, la première conduite par le PDG, Thierry Breton, depuis sa nomination en octobre. Objet de cette réunion extraordinaire : dégager la route, celle de l'augmentation de capital, et tirer un trait sur l'abominable aventure allemande de l'achat de MobilCom. Thierry Breton a même vu très large en proposant aux votes une augmentation de capital de 30 milliards d'euros. Le double du chiffre que l'opérateur a toujours mis en avant. C'est «pour protéger nos actionnaires», a justifié le PDG, sans donner d'indication précise au marché. Et pour cause : dans cette affaire, c'est l'Etat, majoritaire au capital de France Télécom, qui fera la décision.

Mais l'argument MobilCom n'a pas complètement convaincu. L'émission pour 7 milliards d'euros de titres à durée indéterminée et convertibles en actions au profit des créanciers de MobilCom (les banques, Nokia et Ericsson) est censée régler la bévue allemande. Sauf que l'ex-PDG de MobilCom s'est mis en faillite personnelle la semaine dernière et qu'on ne peut exclure, a reconnu Breton, de nouveaux recours contre France Télécom venant de petits actionnaires allemands...

Hier à Paris, quelques milliers de petits porteurs français avaient fait le déplacement pour le show du PDG, au Théâtre de l'Empire. Ils ont été accueillis fraîchement par un bataillon de syndicalistes aux cris de «pigeons plumés». François Viriot, directeur adjoint d'une mairie d'Ile-de-France : «La messe est di