Utiliser les méthodes du privé pour résoudre les dysfonctionnements de l'Etat. Voilà la solution préconisée par le ministre de l'Economie. Francis Mer, ancien patron d'Arcelor, recevait hier de la part de René Barbier de la Serre, ex-président du Conseil des marchés financiers (CMF), un rapport sur «l'Etat actionnaire et le gouvernement des entreprises publiques». Une étude commandée en novembre pour mettre fin aux «insuffisances qui ont pu être relevées dans les processus de décision stratégiques concernant certaines entreprises publiques» et éviter d'autres désastres financiers du type de France Télécom. Les solutions d'inspiration libérale proposées par Barbier de la Serre ont plu à Mer, qui, pour nombre d'entre elles, les a faites siennes.
Sans transparence. Ainsi de la préconisation principale du rapport demandant qu'on confie à «une entité exclusivement dédiée à cette mission la responsabilité d'actionnaire pour le compte de l'Etat». La proposition a immédiatement été reprise par Francis Mer, qui a annoncé la création d'une «agence des participations de l'Etat» (APE). «Cette agence sera l'interlocuteur unique des dirigeants d'entreprise, validera et suivra la mise en oeuvre de la stratégie des entreprises, contrôlera les risques et la qualité de gestion», a expliqué le ministre.
Jusqu'à présent, ce rôle était tenu par l'administration du Trésor, via un service spécialisé. Mais sans transparence, estime Barbier de la Serre qui écrit : «L'absence d'identification entraînai