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Libération

Les conjoncturistes ont le moral qui plonge

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publié le 4 mars 2003 à 21h46

Pour les économistes, aucune ambiguïté : les perspectives de l'économie française pour les mois à venir sont très mauvaises. L'indice synthétique du moral des conjoncturistes (Ismoc), que Libération calcule chaque mois, s'établit en février à 6,5/20, son plus bas niveau depuis sa création en juillet. Le mois dernier, il était déjà à 7,2/20, un niveau très faible. Incertitudes géopolitiques, augmentation du chômage et prévisions de croissance en berne, les dix panélistes interrogés pour le calcul de l'indice (1) se montrent pessimistes. Sept d'entre eux estiment ainsi que le niveau des vie des Français se dégradera «un peu» ou «nettement» dans l'année à venir.

Selon eux, la perspective d'une guerre en Irak influence en partie la morosité actuelle. «La situation géopolitique joue surtout par l'incertitude qu'elle crée, indique Dominique Barbet, économiste à BNP Paribas. Toutes les décisions d'investissement ou d'embauche des entreprises sont repoussées.» L'évolution du chômage en est ainsi la conséquence la plus frappante. Depuis trois mois, les panélistes affirment qu'il continuera de grimper dans les mois à venir, comme il vient de le faire en janvier avec une augmentation de 0,7 % (lire pages 6 et 7).

Seul indicateur à résister au milieu d'une batterie de chiffres sombres, la consommation des ménages devient le sujet de toutes les attentions. En 2002, celle-ci a augmenté de 2,5 %. Et le dernier chiffre disponible ­ une très légère baisse de 0,2 % en janvier ­ est venu confirm