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Libération

Un volant d'emplois pour les Matra

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Renault propose de reclasser les licenciés dans son groupe.
publié le 5 mars 2003 à 21h48

Les 900 salariés de l'usine Matra, à Romorantin (Loir-et-Cher), aujourd'hui sur le carreau, pourront-ils se présenter dans n'importe quelle usine du groupe Renault pour travailler ? Hier, dans les allées du Salon automobile de Genève, Louis Schweitzer, PDG de Renault, l'a affirmé aux journalistes, dont celui de l'AFP. «Renault offre un emploi à tous les ouvriers de Romorantin qui souhaitent aller travailler sur un autre site. Il est clair que ceux qui voudraient être recrutés à Sandouville ou dans d'autres usines de Renault le seraient.»

A priori, difficile d'être plus clair. Mais, manifestement, la proposition est à prendre avec des pincettes. Immédiatement après, un porte-parole de Renault a précisé : «On s'est seulement engagé sur l'usine de Sandouville. Pour le reste, ce sera au cas par cas.» Dans le plan social présenté aujourd'hui au comité d'entreprise de Matra, Renault s'est effectivement engagé à embaucher tous les salariés de Romorantin, mais sur «la seule usine de Sandouville». Ce distinguo n'a pas empêché un porte-parole de Lagardère de prendre l'engagement de Schweitzer au pied de la lettre : «C'est une vraie bonne nouvelle. On va faire en sorte d'encourager le plus possible de salariés à déménager.»

A en croire les réactions de ces derniers (lire ci contre), l'affaire n'est pas gagnée. D'autant que le gouvernement ne veut pas en rester là. «Cette annonce est une bonne chose, mais ce n'est pas la solution aux problèmes de l'ensemble des familles. Au mieux, ça ne v