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Libération

En Italie, Bolloré s'incruste dans la course aux Generali.

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Le Français s'oppose à Unicredito pour le contrôle de l'assureur.
publié le 11 mars 2003 à 21h58

Rome de notre correspondant

Vincent Bolloré attaque au grand jour la finance italienne. Alors que, depuis la fin février, le groupe bancaire Unicredito Italiano a lancé une offensive pour prendre le contrôle des Generali (le quatrième assureur européen) et de Mediobanca, la principale banque d'affaires de la péninsule, le financier breton organise la résistance... et contre-attaque. Dans un entretien au Corriere della sera, Vincent Bolloré, qui détenait déjà 2,18 % de Mediobanca, a ainsi révélé hier qu'il était monté à «5 % dans le capital» de la banque pour faire barrage à Alessandro Profumo, le patron d'Unicredito. Et d'annoncer qu'il entendait déposer auprès de la Banque d'Italie une autorisation «pour franchir ce seuil des 5 %». Larvée depuis des mois, la guerre franco-italienne au coeur du capitalisme transalpin est donc ouvertement déclarée.

Déstabilisation. Les hostilités ont été déclenchées le 28 février par Alessandro Profumo, qui a racheté 2 % du capital des Generali, compagnie présidée par le Français Antoine Bernheim, ami intime de Vincent Bolloré. Déjà actionnaire de Mediobanca (7,94 %), Profumo pensait ainsi déstabiliser le PDG de la banque milanaise, Vincenzo Maranghi, en s'attaquant à son principal bijou de famille, les fameuses Generali. Mediobanca, qui regroupe tous les grands acteurs de l'industrie et de la finance italiennes, est en effet le premier actionnaire des Generali, avec 13,63 % des parts. En entrant au capital de la compagnie d'assurances de Tries