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Libération

Metaleurop : la justice saisie

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Le gouvernement veut prouver que Glencore, l'actionnaire, a commis des fautes de gestion.
publié le 11 mars 2003 à 21h58

C'en est terminé de la fonderie de Noyelles-Godault, vieille de 109 ans. Hier, le tribunal de Béthune (Pas-de-Calais) s'est prononcé, sans surprise, pour la liquidation de Metaleurop Nord, filiale du groupe Metaleurop SA. Une décision qui déclenche automatiquement la procédure de licenciement pour les 830 salariés de l'usine, dont certains ont plus de trente ans de maison (lire ci-contre). Ceux-ci ne pourront bénéficier, a priori, que d'un plan social a minima. Sauf si les administrateurs judiciaires obtiennent, le 21 mars, l'extension de la procédure de redressement judiciaire à l'ensemble du groupe. Dans ce cas, ils espèrent trouver dans les caisses de Metaleurop SA suffisamment d'argent pour financer un plan social digne de ce nom. Ce qui n'est pas gagné compte tenu de la situation financière catastrophique du groupe.

«Là où est l'argent.» En attendant, le feuilleton judiciaire rebondit aujourd'hui. Décidée à prouver à son Premier ministre qu'elle aussi se «décarcasse», Roselyne Bachelot assigne ce matin en référé Metaleurop SA. La ministre de l'Ecologie compte, par cette action en justice, mouiller Glencore, l'actionnaire suisse (à hauteur de 32,9 %). «Il faut bien aller chercher là où est l'argent», dit-on dans l'entourage de la ministre. Ce ne sera pas de la tarte. D'abord, parce que la loi est ainsi faite qu'elle oblige les entreprises à dépolluer leur site uniquement lorsqu'elles arrêtent leur activité. Or, une fois mis en liquidation, Metaleurop Nord se retrouve dans