Cinq personnes, dont une responsable CGT, ont été mises en garde à vue hier au commissariat central de Longwy (Meurthe-et-Moselle) dans le cadre de l'enquête menée par le juge d'instruction Hervé Korsec sur l'incendie qui a ravagé, dans la nuit du 23 au 24 janvier dernier, l'usine Daewoo-Orion de Mont-Saint-Martin. Selon le procureur de la République de Briey, Christophe Mira, quatre d'entre elles sont des salariés de l'entreprise de tubes cathodiques, aujourd'hui en liquidation judiciaire. La cinquième est Isabelle Banny, secrétaire générale de l'Union locale de la CGT de Longwy. Hier soir, la CGT mobilisait ses militants en vue de préparer des actions afin de «soutenir» sa dirigeante locale.
Après un mois et demi de recherches, l'enquête s'oriente vers l'hypothèse de l'incendie volontaire, jugée aujourd'hui «quasiment certaine» au parquet de Briey. Le feu s'était déclaré en soirée dans le stock de tubes cathodiques, alors que vingt à trente personnes, salariés et syndicalistes en réunion ou «occupant» symboliquement le poste de garde, étaient encore dans l'usine, qui devait cesser sa production le jour même, faute de livraison de matériel.
Selon le procureur, les investigations de la police judiciaire ont «permis de recueillir des éléments précis» justifiant les gardes à vue d'hier. Ils ne préjugent pas, toutefois, d'éventuelles mises en examen.
Daewoo-Orion, qui comptait 550 salariés, est la dernière des trois usines lorraines Daewoo à avoir fermé ses portes. Le 20 février d