«Nous ferons, nous reconnaissons, nous saluons...» Des projets, des belles déclarations, certes, mais des actions chiffrées, aucune. Il était annoncé comme le plus grand forum jamais réalisé sur le thème de l'eau, réunissant 10 000 participants représentant 165 pays partis à Kyoto au Japon, encore emportés par les grands élans du sommet de Johannesburg (Afrique du Sud) de l'été dernier. Douche froide. «On continue de tourner autour du pot sans prendre de décisions», a regretté hier un responsable de la Banque mondiale.
Le contexte international tout d'abord a nui aux avancées japonaises. Difficile de faire débattre de l'aridité du désert et de la sécheresse en plein affrontement dans le Golfe. C'est d'abord Jacques Chirac, autosacré porte-voix du développement durable depuis septembre, qui a annulé son déplacement. Puis, Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, qui n'a participé au forum que par communiqués interposés. Enfin, la délégation irakienne qui a quitté le Japon mardi, après l'ultimatum de 48 heures lancé à Saddam Hussein par George Bush pour quitter l'Irak. Désordre.
Si bien que les pays concernés devront se contenter de grandes déclarations, sans valeur concrète. «On est six mois après Johannesburg, mais on n'a pas l'impression d'avoir avancé», a commenté hier Attaher Ag Mohamed, conseiller technique chargé de l'eau au Mali. Constat amer.
Pourtant, chacun s'était juré d'aboutir, après une semaine de débats, à l'établissement d'une liste d'actions concrètes afin de ré