Bruxelles (UE), correspondance.
Les gouvernements doivent-ils voler à l'aide des compagnies aériennes ? En début de semaine, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a plaidé pour que le secteur soit davantage soutenu. Un appel qui devrait trouver des oreilles diversement attentives de part et d'autre de l'Atlantique. Après septembre 2001 déjà, les compagnies américaines ont bénéficié d'un plan d'aide de 18 milliards de dollars, l'Etat fédéral plaçant le secteur sous sa protection. Au même moment, la Commission européenne autorisait, sous conditions, quelques chiches aides (compensations du surcoût des assurances). Mieux, Bruxelles a ensuite manié la calculette pour venir chercher d'éventuelles «subventions illicites» dans les comptes des compagnies. Un an et demi plus tard, alors que la crise irakienne frappe durement le secteur, rien n'a changé.
Les majors américaines espèrent obtenir treize milliards de dollars d'aides publiques, et même si le congrès semble divisé sur le montant (l'effort de guerre restreignant la marge de manoeuvre), l'aérien devrait à nouveau être soutenu. Et à Bruxelles, la guerre en Irak n'a pas adouci la position de la Commission. Pourquoi cette divergence d'approche ? D'abord, la crise du ciel américain est plus sévère qu'en Europe. Ensuite, Bruxelles, dans l'aérien plus qu'ailleurs, entend laisser le marché dicter sa loi. Pour limiter l'impact de la guerre en Irak sur les compagnies, Bruxelles a certes annoncé avant-hier qu'il pourr