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Chômage: plus rien n'arrête la hausse

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Paradoxe : l'économie française crée toujours des emplois.
publié le 29 mars 2003 à 22h26

Avec 19 800 chômeurs de plus (0,8 %) ­ 24 900 si l'on inclut les demandeurs d'emploi ayant une activité réduite ­, le mois de février enregistre une nouvelle et forte progression du chômage. Cette évolution est d'autant plus inquiétante qu'elle s'inscrit dans la durée. Alors qu'au premier semestre 2002 les poussées du chômage étaient entrecoupées de périodes d'accalmie, laissant espérer une inversion de tendance, la détérioration du marché de l'emploi est désormais constante et soutenue. En quatre mois, 50 000 personnes de plus se sont retrouvées sans emploi.

A ce rythme, le nombre de chômeurs (y compris ceux qui ont une activité réduite) pourrait avoisiner les 2,9 millions avant la fin de l'année. Il était redescendu à 2,3 millions en mai 2001, après avoir dépassé les 3,3 millions en 1997. Fin février, on comptait 2 343 000 demandeurs d'emploi, (2 748 900 en tenant compte de ceux ayant une activité réduite), soit un taux de chômage de 9,2 % de la population active (+0,1 point en un mois).

Démographie. L'actuelle hausse présente une particularité : elle intervient alors que l'économie française est toujours créatrice d'emplois. Pas au même rythme que dans la période 1998-2001, où l'on était passé de 14 à 15,5 millions de salariés dans le secteur marchand. Mais, en 2002, 132 500 postes de travail de plus ont été créés. Fin décembre, l'Unedic (assurance chômage) recensait 15 957 000 emplois dans son champ de cotisation (hors fonctionnaires et entreprises publiques). «Le cap des