Menu
Libération

La guerre enflamme les spéculateurs

Article réservé aux abonnés
La volatilité s'est fortement accrue avec le conflit en Irak.
publié le 31 mars 2003 à 22h26

Avec la guerre, on joue aux montagnes russes sur les marchés financiers. Le CAC 40, l'indice principal de la Bourse de Paris, qui se retrouvait à son plus bas de l'année à 2 400 points quelques jours avant le début du conflit en Irak, a réalisé ensuite sa plus forte hausse historique (+ 7 %) avant de chuter de 5,7 %, une de ses plus fortes baisses en pourcentage. Dans le même temps, les transactions ont atteint des sommets. Plus 900 000 ordres ont été passés sur le marché parisien le 18 mars, jour de la fin de l'ultimatum de Bush envers l'Irak, contre 500 000 en moyenne. Mais le phénomène ne touche pas que les actions. Qu'on achète du pétrole, du dollar ou des matières premières, la guerre, avec son lot de rebondissements et de rumeurs, semble bien être le paradis des spéculateurs.

«Coupe-circuit». Du coup, les autorités financières s'inquiètent. Euronext, la société qui gère la Bourse de Paris, a ainsi indiqué, avant le début du conflit, avoir «renforcé sa cellule de veille» et pris des mesures pour faire face à une activité et à une volatilité accrues. Le système informatique a été révisé pour vérifier sa capacité à traiter un nombre important d'ordres. A Paris comme à Wall Street, des «coupe-circuit», c'est-à-dire la possibilité d'interrompre les transactions en cas de forte baisse, peuvent être utilisés, au cas où... Pour l'instant, les Bourses ont tenu, mais la guerre ne fait qu'accentuer un phénomène déjà décrié : l'accentuation de la volatilité.

Il y a quelques semaines