Créé en 1997, El Khalifa s'est imposé comme le premier groupe privé algérien. Une ascension éclair dans la banque, le transport aérien, la télévision et le sponsoring sportif. Aujourd'hui, rien ne va plus pour les composantes de l'empire.
Khalifa Bank. Née en 1998 avec le capital légal minimum de 500 millions de dinars (6 millions d'euros environ), Khalifa Bank est la première des douze banques privées algériennes : 135 agences, 120 000Êcomptes, le seul réseau de cartes de crédit internationales. A partir de 2000, la plupart des organismes d'Etat y transfèrent leurs dépôts. En novembre, les transferts de capitaux vers l'étranger sont suspendus. Le 3 mars, la banque est placée sous tutelle et un administrateur nommé.
Khalifa TV. Un mois et demi de diffusion pirate ; un PDG, Djamel Guelimi, en prison, son successeur, Djaouida Jazaerli, démissionnaire après un mois, le nouveau, Paul Hagnauer, ancien directeur d'agences de mannequins, annonçant sa nomination sans que personne dans la chaîne ne soit au courant ; les salaires de février et de mars qui n'ont toujours pas été versés ; une mise en demeure du CSA... Six mois après sa naissance, Khalifa TV a du plomb dans l'aile. Au studio 107 à La Plaine-Saint-Denis d'où Khalifa TV émet sur toute l'Europe, il se murmure que Khalifa pourrait fermer sa chaîne, exsangue. La faute entre autres aux très onéreux contrats signés avec des personnalités de l'audiovisuel (Dominique Cantien ou Tim Newman). Un journaliste de la chaîne qualifie de «