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Libération

Metaleurop : l'Etat fait du pied à Glencore.

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Objectif : pousser l'actionnaire suisse à financer le plan social.
publié le 4 avril 2003 à 22h36

Mettre la main sur un «patron voyou» est une affaire plus compliquée qu'il n'y paraît. Malgré l'appel à la mobilisation générale lancée par Jacques Chirac, quelques jours après le lâchage de la fonderie de Noyelles-Godault (Pas-de-Calais) par sa maison mère, Metaleurop SA, le gouvernement peine à établir une stratégie cohérente, mais surtout efficace. Après avoir exploré la voie judiciaire, Matignon serait en train de changer son fusil d'épaule. Selon nos informations, le gouvernement serait entré en négociation avec Glencore, l'actionnaire suisse de Metaleurop, pour tenter de trouver une porte de sortie. En clair : un geste financier du négociant suisse en métaux contre la suspension des procédures judiciaires lancées par le gouvernement.

Prime. Cet après-midi, François Fillon, ministre des Affaires sociales, et Jean-Paul Delevoye, ministre de la Fonction publique et ex-sénateur du Pas-de-Calais, font le déplacement à la préfecture d'Arras pour officialiser la signature du plan social Metaleurop. Mercredi, les ouvriers de la fonderie avaient obtenu une prime de 15 000 euros par salarié. Ce qui porte la note de l'Etat à 38 millions d'euros pour l'ensemble du plan d'accompagnement qui prévoit la mise en place de deux cellules de reclassement, la possibilité offerte à tous d'un congé de conversion de six mois et enfin des mesures de départs en préretraite pour 127 personnes. «Pour l'instant, tout cela n'est financé que par de l'argent public», affirme-t-on dans l'entourage de F