C'est le magot qui sème la zizanie au sein de l'industrie musicale française. En 2002, un peu plus de 130 millions d'euros (1) ont été collectés à titre de compensation pour la copie privée (+ 42% par rapport à 2001), et donc notamment en échange du droit pour tout un chacun de dupliquer ses disques pour son usage personnel. Sur chaque CD vierge vendu, un peu plus de 50 centimes sont ainsi prélevés et reversés aux sociétés d'auteurs et producteurs. Problème : en multipliant les dispositifs «anticopie» sur les CD (lire ci-dessus), les maisons de disques limitent de fait la copie privée. Alors pourquoi continuer à collecter tout cet argent ? «Plus le droit de copier est réduit, moins cela a de sens», indique Frédérique Pfrunder, de l'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie). Les associations de consommateurs la CLCV, mais aussi l'UFC Que Choisir n'excluent pas de remettre en cause les sommes prélevées.
Ce raisonnement logique, tout le monde l'a fait dans l'industrie musicale. Et surtout ceux qui bénéficient le plus de cette manne, c'est-à-dire les sociétés d'auteurs. L'Adami, dont 57 % du budget provient de la copie privée, ne décolère pas contre la «décision unilatérale» des maisons de disques de mettre en place des systèmes anticopie, indique son directeur général Jean-Claude Walter. Dans un texte commun, l'Adami et d'autres représentants des interprètes mettent en garde le gouvernement contre «une utilisation excessive de mesures techniq