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Libération

Metaleurop: un plan social qui passe mal

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Les salariés restent sceptiques sur les mesures de reclassement.
publié le 5 avril 2003 à 22h38

Arras envoyé spécial

Une «avance» de 15 000 euros en guise de prime de licenciement, une cellule de reclassement, une préretraite pour les 127 salariés âgés de plus de 56 ans : Jean-Paul Delevoye et François Fillon sont venus hier à Arras signer le plan social de Metaleurop.

Difficile. L'Etat prendra à sa charge 38 millions d'euros sur les 43 que coûteront ces mesures qui auraient dû être assurées par l'actionnaire, Glencore (Libération du 4 avril). «Il n'est absolument pas question d'abandonner les poursuites contre Glencore», a martelé Fillon. Le ministre du Travail avait rejoint en fin d'après-midi à Arras son collègue Delevoye, qui a suivi le dossier en qualité de ministre chargé de l'Aménagement du territoire et d'élu du Pas-de-Calais.

Moment difficile pour les syndicalistes, qui après deux mois d'actions, ont dû convaincre les salariés qu'il valait mieux, en l'absence d'autres perspectives, conclure un plan social au plus vite. «Chacun réagit à sa façon», a sobrement commenté Farid Ramou, délégué CGT face aux ministres, au préfet et aux présidents des deux conseils généraux et du conseil régional Nord-Pas-de-Calais : «On s'est battus, on continuera à se battre sur un autre terrain. Mais le constat est là et il est clair : on est 830 nouveaux chômeurs.»

Delevoye, lui, a voulu se montrer optimiste sur les perspectives de réindustrialisation du site. «Plusieurs centaines d'emplois pourraient être créés assez rapidement, assurait-il, autour d'un pôle de retraitement des déchet