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Bombardier se déplume

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Plan de restructuration pour l'avionneur civil canadien.
publié le 7 avril 2003 à 22h39

Montréal

de notre correspondante

Semaine noire pour le transport aérien au Canada. Mardi, Air Canada, la principale compagnie canadienne, se plaçait sous la protection de la loi pour éviter la faillite. Deux jours plus tard, la multinationale québécoise Bombardier, troisième avionneur du monde, rendait public un plan de restructuration visant à «rétablir [sa] crédibilité auprès des investisseurs». Egalement dévoilés jeudi, les résultats de l'entreprise pour l'exercice 2002-2003 font état, pour la première fois en dix ans, de pertes nettes de 615,2 millions de dollars canadiens (soit 388,6 millions d'euros). Début mars, Bombardier avait déjà annoncé la suppression de 3 000 postes.

Appelé à la tête du groupe en décembre, Paul Tellier, le nouveau PDG, a annoncé l'émission d'actions pour au moins 800 millions de dollars et la vente de plusieurs actifs, notamment la très rentable division des produits récréatifs (motoneiges Ski-Doo, motomarines Sea-Doo, véhicules tout-terrain...).

Choix stratégique, mais aussi symbolique. Cette branche est à l'origine même de l'entreprise qui fait la fierté des Québécois. C'est avec la motoneige que Joseph-Armand Bombardier, en 1942, a commencé à bâtir ce qui est devenu l'un des fleurons de l'économie du pays. Numéro 1 mondial des équipements ferroviaires et troisième constructeur d'avions civils, l'entreprise compte aujourd'hui près de 80 000 employés, dans une vingtaine de pays.

Pour se relancer, l'avionneur ne mise pas tant sur sa position sur le m