C'est la dernière coqueluche des internautes. Et beaucoup de monde s'agite autour du berceau. D'abord les municipalités. André Santini, le maire d'Isssy-les-Moulineaux est convaincu que le WiFi, «c'est une véritable piste pour l'aménagement du territoire». La ville dont «la moitié des habitants sont connectés» à l'Internet ne doit pas s'arrêter en chemin. Et le WiFi, «simple et bon marché», peut doper le mouvement : «3 380 euros seulement pour nos trois antennes», calcule le maire. Le trafic généré par les bornes WiFi emprunte ensuite le réseau haut débit de la ville. Après la salle multimédia, André Santini veut équiper son palais des congrès. Pour l'heure, la ville se fait le chantre de la gratuité dans les espaces publics. «Il faut vulgariser le WiFi, montrer qu'il doit être au service des gens. Ne pas le réserver à une élite.» Et le maire de rappeler qu'à l'origine, les antennes WiFi étaient bricolées à partir de boîtes de Ricoré.
Les services publics s'y mettent aussi. A la RATP, on a une vision nettement plus marchande du WiFi. Le transporteur possède déjà un réseau de fibres optiques qui courent le long des tunnels de métro ou des lignes de RER, qu'il loue aux opérateurs télécoms. C'est sur cette infrastructure qu'il veut greffer son réseau WiFi. «Nous réfléchissons à un projet "1 000 bornes"», explique Pierre Marteau, directeur général de Naxos, la filiale télécoms de la RATP.
Pour couvrir tout Paris, il suffirait de 600 à 800 bornes, installées sur le toit des Abribus