Gare du Nord, vendredi, quai numéro 9. A sa descente du Thalys, Simon Pride, Britannique débonnaire, a mis le cap sur une petite guérite vitrée, décorée avec des banderoles siglées WiFi. Une aubaine pour cet informaticien d'un magasin Habitat dans la banlieue d'Oxford, qui devait justement répondre à des e-mails. Depuis mercredi, la gare du Nord est «wifisée». Le but : permettre aux passagers de se connecter à l'Internet sans fil et à très haut débit. Cinq petites antennes, grosses comme des bâtons de majorette, ont été plantées sous la grande verrière et aux abords des salons voyageurs pour autoriser des liaisons rapides par voie radio. Pour surfer en attendant son train, il suffit de réclamer dans la guérite une carte à gratter (sur le modèle des cartes de téléphone) avec 20 minutes de connexion gratuite, à condition de disposer d'un PC équipé. La gare du Nord n'est pas la seule à tenter l'expérience : depuis quelques mois, elles se multiplient dans les lieux publics et les transports en commun. Bus, aéroports ou restaurants rejoignent ainsi certaines écoles ou universités en cours d'équipement, à l'instar de l'Insead ou de l'école de commerce de Reims.

Chariots élévateurs. Vendredi matin, une petite dizaine de voyageurs, comme Simon Pride, a repéré la nouveauté. «Des Anglais, des Belges ou des Américains», plus familiers que les Français, en retard d'un train sur le WiFi, explique Hervé Abinan qui tient le stand en face du Thalys. Simon Pride est déjà un habitué : il dispo